Vendredi 16 décembre, nous avons eu le privilège de pouvoir visiter PariSanté Campus et rencontrer le Professeur Antoine Tesnière, Directeur Général du Campus (voir photo), Alexandre Prihnenko, Directeur France de Oviva et Annie Prévot, Directrice de l’ANS, avec une partie de son équipe dynamique et compétente de l’Agence du Numérique de la Santé (ANS).

Sous la direction du Professeur Tesnière, ce campus est devenu, à peine une année après sa création, le cœur de la recherche, de l’innovation et de l’entrepreneuriat en santé numérique en France.

Les moyens sont impressionnants : 20.000 m2 dédiés au numérique, accueillant les grands noms de la recherche comme l’INSERM et l’INRIA, les opérateurs publics comme le Health Data Hub et l’ANS et pratiquement 80 industriels, éditeurs et start-up sur un même lieu.

L’enjeu suivant Professeur Tesnière :

Rassembler sur un même lieu les bonnes expertises et créer les bonnes synergies pour accélérer la transformation numérique du système de santé. Et ceci avec une conviction partagée qu’une collaboration internationale est indispensable pour que l’Europe crée sa place dans ce marché gigantesque très concurrentiel : Une collaboration étroite avec des initiatives comparables dans les pays voisins, mais également une collaboration politique à l’échelle européenne pour trouver des accords sur des standards et normes communes et offrir ainsi aux nombreuses initiatives entrepreneuriales la masse critique d’un marché européen, indispensable réussir tout le potentiel de leurs projets e-santé.

L’exemple Oviva

Alexandre Prihnenko a présenté Oviva, avant 5 ans encore une petite start-up et maintenant une société avec 600 employés proposant en Suisse, Allemagne, Angleterre et France un service innovant aux malades qui doivent changer leurs habitudes alimentaires. Ce service combine de manière efficiente une application santé avec un suivi personnel par des professionnels de santé. L’exemple Oviva permet de comprendre que l’accès au marché de la santé n’est pas facile pour les acteurs du numérique et qu’une approche intelligente basée sur une bonne compréhension du système de santé et des besoins des parties prenantes est probablement la meilleure formule pour réussir son entrée.

Le programme SEGUR

Avec Annie Prévot et ses collaborateurs, nous avons eu un échange d’une qualité exceptionnelle sur le programme SEGUR lancé en France et confiée à l’ANS. Ce programme, qui a comme objectif de généraliser le partage fluide et sécurisé des données de santé entre professionnels de santé et avec l’usager pour mieux prévenir et mieux soigner, donne à l’ANS les moyens financiers nécessaires pour aider les éditeurs de logiciels de cabinets de ville à moderniser leurs logiciels au niveau sécurité, interopérabilité et ergonomie. En contrepartie des aides financières, les éditeurs doivent faire preuve de répondre à environ 150 exigences techniques et fonctionnelles réparties en 12 blocs, avec des preuves de conformité qui sont vérifiées par l’ANS dans le cadre de sa procédure de référencement des logiciels. Une année après sa mise en œuvre, le programme SEGUR affiche un beau résultat : Sur 70.000 cabinets de ville informatisés, 50.000 ont fait la demande de référencement. Il va sans dire que nous souhaitons nous inspirer des points forts du programme pour envisager une démarche similaire au Luxembourg.

Merci pour cette journée de découverte exceptionnelle, les nombreuses précisions et renseignements nous aideront à faire les meilleurs choix possibles pour faire grandir le numérique en santé au Luxembourg.

Participants :

• Christian Oberlé, Président de la Caisse nationale de Santé et Président du Conseil de gérance de l’Agence eSanté
• Nicolas Kremer, Directeur de la Caisse nationale de santé et membre du Conseil de gérance de l’agence eSanté
• Hervé Barge, Directeur Général de l’Agence eSanté